La carburation des monocylindres est un sujet important mais compliqué. |
mais d'élucider les questions les plus courantes qui nous embêtent tous et auxquelles quelques petits trucs simples permettent de répondre. |
Carburant plombé / carburant non plombé |
Un peu de théorie : Parmi les propriétés d'un carburant, l'un des plus important est l'indice d'octane. Cet indice permet de connaître la capacité du carburant à s'enflammer et brûler d'une manière homogène c'est à dire sans détonner (exploser
violemment).
Si la combustion est régulière, homogène, l'énergie dégagée par l'explosion sera utilisée correctement et transformée en énergie motrice par l'intermédiaire du volume de gaz produit, ce dernier appuyant sur le piston, donc sur la bielle qui fera tourner le vilebrequin, générant ainsi du couple moteur et de la puissance.
Si la combustion est irrégulière, des points de combustion diffus apparaissent dans la chambre de combustion. Le mélange air/essence ne brûle pas correctement. Cela se produit avec un carburant inadapté ou avec des moteurs très encrassés. Les signes sont les suivants : mauvaises reprises lorsque la charge du moteur
est élevée surchauffe et bruit caractéristique de cliquetis. Une partie du carburant n'est pas utilisé, d'ou pollution et baisse de puissance.
Les conséquences peuvent être graves car dans la pratique, ce n'est plus la bougie ni l'allumage qui dictent le moment de l'explosion. Dans le pire des cas il peut même y avoir auto-allumage prématuré c'est à dire que le moteur (souvent en surchauffe) voit le mélange exploser alors que le piston n'a pas encore atteint le point
mort haut.
En quelque sorte l'explosion se produit alors que le moteur est encore en phase de compression : l'explosion exerce une force sur le piston qui monte et le freine au lieu de le pousser dans le bon sens (de rotation) => Par conséquent la température augmente encore pouvant provoquer la fusion de la calotte du piston
(le fameux "perçage de piston") et les vibrations générées détruisent progressivement les roulements de vilebrequin et la bielle. Chez les 4 temps, les sièges de soupapes et les soupapes sont rapidement endommagés voire détruits (d'ou l'expression "brûler une soupape").
Comme vous pouvez le constater le phénomène n'est pas anodin et conduit rapidement, si on insiste, à la destruction pure et simple d'une partie du moteur. Un tel accident implique un démontage quasiment complet afin d'éliminer les petites gouttes de métal qui se sont dispersées au moment de la fusion du métal.
A se rappeler : Faire fonctionner un moteur avec un carburant possédant un indice d'octane supérieur à celui recommandé par le constructeur n'est pas dangereux (c'est simplement plus cher !!!). Il n'y a par conséquent pas de risque à se dépanner ainsi. | ||||||||||||
Faire fonctionner longtemps un moteur avec un carburant possédant un indice d'octane nettement plus faible que celui recommandé par le constructeur entraînera sa destruction à plus ou moins longue échéance. Se dépanner ainsi est possible mais la période d'utilisation doit être courte, quitte à s'arrêter à la première station venue pour compléter le réservoir avec le carburant adéquat. | ||||||||||||
Certains pays ont choisi la voie du surrafinage, d'autres "dopent" le carburant. |
![]() Le produit ajouté au carburant pendant des années afin d'augmenter artificiellement l'indice d'octane se nomme le plomb tétraéthyle.
Son rôle ne se borne pas uniquement à cela puisqu'il joue également un rôle lubrifiant sur les organes internes du moteur. Les moteurs conçus pour ce type de carburant possèdent des traitements de surface adaptés à la température et aux efforts produits par leur fonctionnement.
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Pour comprendre notre raisonnement, revenons quelques années en arrière... | En course, la question ne s'est pas posée longtemps. Dans le domaine du moto-cross, lors de la première saison au sans plomb, les choses se sont vites éclaircies. Sébastien Tortelli alors sur 125 Kawasaki KX ne perdit il pas son carburateur en course parce que la pipe d'admission s'était déformée par ramollissement et gonflement. Les mécaniciens ne doivent t'ils pas changer les roulements de vilebrequin et les pistons des 2 temps à chaque course sous peine de casse immédiate. Le benzène et le toluène sont très dégraissants et justement n'avez vous pas constaté que le sans plomb dégraisse mieux les pièces mécaniques que le plombé Ces produits sont hyper volatils, et causent des hépatites à forte dose et justement n'avez vous pas constaté que lorsque vous nettoyez des pièces pleines de cambouis, vous êtes rapidement pris d'un mal de tête terrible et de nausées (façon "crise de foie du nouvel an"), que le sans plomb non utilisé dans la semaine perd rapidement ses qualités et que votre moteur tourne plus mal que d'habitude. Pour conclure sachez que l'apport de toluène et/ou de benzène dans le carburant est une astuce que de nombreux pilotes auto connaissent et utilisent, en rallye notamment (je vous rappelle que l'analyse de l'essence par les commissaires de course concerne la présence de plomb, pas celle d'autres produits.............). | |||||||||||
Le Prof. avance une hypothèse et espère que le sans plomb n'est pas plus toxique que le plombé mais il doute.... |
Enfin heureusement certaines choses sont sûres :
Lubrification | Carburation |
Le sans plomb "assèche" les moteurs, il suffit d'examiner l'intérieur de la chambre de combustion pour s'en convaincre (elle n'est pas grasse comme avec le plombé. Il ne possède pas de propriétés lubrifiantes contrairement au plombé. | La température de combustion et de fonctionnement est plus élevé avec le sans plomb (toutes les écuries de course ont été obligées d'augmenter la taille de leurs radiateurs). |
Le sans plomb, du fait de sa température de combustion plus élevée, nécessite un traitement thermique des soupapes et de leur siège spécifique ou du moins supérieur à celui des moteurs non prévus pour. | Le sans plomb nécessite des réglages spécifiques, de carburation et d'allumage. |
Stockage | Le sans plomb altère les joints qui n'ont pas été prévus pour son usage spécifique. |
Les composants volatiles du sans plomb disparaissent très rapidement par évaporation... Il faut le conserver dans un bidon en acier, hermétiquement fermé et rempli le plus possible. Ceci est tellement vrai qu'en course, les mécaniciens qui n'ont pas utilisé toute l'essence prévue pour le week-end, la gardent pour nettoyer les pièces et ne l'utilisent surtout pas pour le moteur... | La densité du sans plomb est différente du plombé ceci ayant pour conséquence qu'un volume de sans plomb ne pèse pas le même poids que le même volume de plombé, obligeant ainsi le mécanicien à changer les gicleurs et/ou le point d'allumage. |
Le sans-plomb au potassium n'est pas équivalent à l'ancien super plombé | Sans plomb au potassium et moteur 2 temps = carnage |
Maintenant nous le savons... Le sans plomb au potassium a été créé sans aucune considération pour les moteurs de moto et nous constatons quelques surprises.... Le produit est encore trop récent pour que nous ayons un avis MAIS MÉFIANCE et dans le doute il vaut mieux si votre moteur le supporte, rouler au sans plomb traditionnel.
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Les moteurs se détruisent encore plus vite qu'avec le sans plomb traditionnel et tout dérouille : serrages, roulements de vilebrequin....... UNE HORREUR !!! |
Vous possédez un Gromono de conception moderne (1995 et ensuite). Vous possédez un Gromono ancien (type 500XT ou SR, ou plus ancien encore). Bonjour,
Vous possédez un Gromono commercialisé au début du sans plomb. Vous possédez un Gromono moderne mais gonflé en compression ( si vous avez seulement changé d'arbre à cames sans modification du taux de compression, il ne devrait rien se passer de fâcheux). Vos conseils : 22/11/08
R.A.S. car la carburation, les joints et les traitements de surface sont adaptés a priori.
La première solution consiste à utiliser des "dopants" contenant du plomb qu'à ma connaissance on ne peut trouver qu'aux États-Unis en vente par correspondance et qui sont interdits en France (mais je ne vous ai rien dit...).
ATTENTION => Les "augmentateurs d'indice d'octane" disponibles actuellement dans notre pays ne contiennent pas de plomb et s'ils résolvent le problème de la détonation, ne résolvent pas celui de la lubrification des sièges de soupapes et vous pouvez tout à fait en brûler une et/ou endommager le sièges.....
Vous pouvez prendre contact avec les clubs de collectionneurs de voitures et de motos anciennes qui possèdent certainement quelques "bons plans" et des combines.
L'utilisation d'essence aviation (type 100 LL) plombée peut être une solution (chère) et nécessite de connaître un aérodrome et de la couper avec du carburant traditionnel car elle ne contient pas tous les additifs nécessaires au fonctionnement d'un moteur de moto).
Pour les avis des utilisateurs de vieux monos, lisez les lignes suivantes...
Je roule en SR 500 2J4 1980 depuis plus de 10 ans.
Depuis la disparition du super plombé, je roule au SP 95 après avoir soigneusement recalibré la carburation.
Dans le "milieu" du SR, nous sommes nombreux à utiliser cette technique.
Pas de problème à signaler.
Je fais de même avec mon SRX6 et avec mon CB250RS.
Je conseille de proscrire l'usage du SP au potassium.
Gromonoment vôtre.
Xavier, Vernon,
Libre Libre Libre
Utiliser du plombé et lorsque il aura disparu, faire régler le moteur complètement (en espérant que les concessionnaires auront une idée des réglages), et procéder par précaution comme si le moteur était préparé ¨voir ci-dessous).
Ces conseils s'appliquent avec le plombé mais prendront toute leur importance lorsque nous n'en disposerons plus : tenter par tous les moyens d'abaisser la température de fonctionnement. Pour ceux qui ont un refroidissement liquide : R.A.S. Pour tous les autres (dont moi même), différentes solutions telles que :
1) Montage d'un radiateur d'huile, utilisation d'une très bonne huile (type Silkolène Pro 4) et vidanges fréquentes.
2) Carburation réglée un poil riche quitte à perdre un peu en performances (baisse de température de combustion mais consommation en hausse).
3) Utilisation d'une bougie d'un indice thermique plus froid, mais risque de démarrages difficiles à froid (pour cause de moteur "noyé").
4) Bien fignoler l'avance à l'allumage afin d'éviter la détonation (en principe la diminuer).
Vous voulez donner votre avis, vous avez une expérience du sujet, des informations intéressantes, une seule adresse pour nous contacter : Prof.Gromono
Pour un SR 500 2j4 (premier modèle équipé d'un carbu de 34 mm avec pompe de reprise) :
Remplacer le gicleur de 300 par un gicleur de 330
Rehausser l'aiguille d'un cran
Remplacer la boîte à air et le filtre d'origine par un filtre à air K&N réf 1050
Pas cher et très efficace
Je roule avec ces réglages au SP 95
A+
Xavier