Le coup de coeur du laboratoire en 1999. Un cadeau que nous fait Fritz Egli, célèbre préparateur suisse connu depuis les années 60 depuis son premier cadre pour la 1000 Vincent (émotion). Le labo a craqué
pour ce monument de monocylindre, propulsé par un 500 Royal Enfield complètement revisité par le sorcier suisse. Il faut dire que le modèle Indien d'origine a bien besoin. Pour les plus jeunes rappelons les grandes heures de Royal Enfield lorsque la marque était en Angleterre. La marque ainsi que les
usines ont été vendues à l'Inde qui les produit toujours, mais avec des critères de qualité qui n'ont que peu évolué depuis 30 ans... Lorsque la marque a été réimportée en Europe, Fritz Egli a craqué car il en avait eu une. Il a donc décidé par pur amour mécanique d'en faire une moto roulable au quotidien. Mais de la moto d'origine il ne reste plus que les carters car tout
est démonté, vérifié, aligné, équilibré, les roulements changés, le cadre refait. Bref les amortisseuts sont des Koni*, la fourche une Egli spéciale, le freinage Brembo*, l'allumage est électronique et le carburateur un Mikuni*. Pour environ 100 000F vous avez une moto de course à l'ancienne avec un couple d'enfer et une tenue de route magistrale.
Malheureusement la boite de vitesse (ou plutôt boite de tristesse) séparée est d'un autre âge et très mal étagée, obligeant en fait à tous les passer tous les rapports pour enrouler sur le dernier. Nous vous rappelons que ce monocylindre culbuté, comme tous les monos possédant ce type de distribution n'aime pas du tout, mais alors pas du tout les surrégimes liés à une vitesse
ratée ou un rétrogradage trop brutal. Coté esthétique par contre nous flashons et cette moto nous rappelle les monos anglais de la belle époque. Nostalgie quand tu nous tiens. Si vous en voulez une, vous avez le choix entre un moteur standard (mais revisité), un 540 et un 650 (photos de cette page).
Notons quand même que cette moto, sur une petite route à virage, tient la dragée haute à un monocylindre japonais récent. |